Le « live betting » autorisé dans le réseau physique de la Française des Jeux, un manque à gagner pour le PMU ?
Le Ministère de l’Economie et des Finances a autorisé la Française des Jeux à expérimenter le système du « live betting » dans une centaine de points de vente de son réseau. Une décision contestée par Anne-Catherine Loisier, sénatrice de Côte-d’Or et présidente de la Section Cheval du Sénat, qui estime qu’elle lésera le PMU.
La crise n’épargne pas la filière hippique, qui essaie d’enrayer le déclin du secteur des paris hippiques et donc des recettes du PMU, du, en partie, à un transfert d’enjeux massif vers les paris sportifs proposés par la Française des Jeux (FDJ). Malgré les discussions en cours en vue d’élaborer un nouveau contrat de filière, le Ministère de l’Economie a autorisé la FDJ à expérimenter de nouveaux paris évènementiels. Une décision contre laquelle Anne-Catherine Loisier s’est insurgé. « De qui se moque-t-on ? Quelle crédibilité accorder aux initiatives gouvernementales quand ce dernier prend, en parallèle et sans concertations, des décisions préjudiciables aux courses hippiques ? », s’est-elle interrogée. Selon elle, l’introduction du « live betting » dans le réseau physique de la FDJ va créer une concurrence supplémentaire qui détournera inévitablement des joueurs du pari hippique, et engendrera de nouvelles pertes de parts de marché pour le PMU. « Le gouvernement doit cesser de jouer sur les deux tableaux et de raisonner uniquement en terme de rentabilité fiscale de la FDJ, à court terme. Il doit assurer la régulation entre les opérateurs du réseau en dur, comme le prévoit la loi du 12 mai 2010, qui l’oblige à veiller au développement équilibré et équitable des différentes catégories de jeu, et ce dans l’intérêt de la filière équine. Par cohérence, il doit donc suspendre cette expérimentation et consulter les groupes de travail qu’il a lui-même créé sur le sujet », a-t-elle ajouté. A noter qu’Anne-Catherine Loisier a invité l’ensemble de ses collègues, membres du Groupe Cheval à saisir le Gouvernement et à alerter le Ministre de l’Agriculture en ce sens.
Avec Paris Turf