Une fois n’est pas coutume, les paris sportifs ont enregistré un recul des mises de 4% au premier trimestre 2020 à 1.220 millions d’euros au regard du premier trimestre 2019, marquant une rupture avec la croissance continue du secteur. Jusqu’à fin février, les enjeux étaient en progression de +11%.
Ce recul inédit s’explique par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 qui a engendré la suspension des compétitions quasiment partout dans le monde à partir de la mi-mars, et la chute de 40% de l’activité au mois de mars. Cependant, malgré la baisse des mises, le produit brut des jeux (PBJ) des opérateurs a augmenté de 18% à 263 millions d’euros, soit le montant le plus élevé enregistré sur un trimestre depuis l’ouverture du secteur. Ces évolutions opposées entre mises et PBJ résultent des résultats sportifs du trimestre nettement plus favorable aux opérateurs agréés qu’à période comparable en 2019. A noter que les bonus distribués par les opérateurs au cours du trimestre ont eux aussi progressé de +17% à 25 millions d’euros. Le taux de retour aux joueurs (TRJ) avant bonus a quant à lui diminué de 4,1% à 78,5%. Les prélèvements hors TVA, dont l’assiette dépend du PJB après déduction des bonus, ont quant à eux augmenté de 12% à 131 millions d’euros.
Le football a toujours la cote
Comme chaque trimestre, le football, est arrivé en tête avec 635,4 millions de mises (-11% par rapport au premier trimestre 2019) dont 30% de mises en direct, soit une contribution de 52% aux enjeux du secteur, pour un PBJ de 162 millions d’euros. Avec 266,2 millions d’euros de mises (+6% par rapport au premier trimestre 2019) dont 46% en direct et 38,4 millions d’euros de PBJ, le tennis monte sur la deuxième marche du podium, complété par le basketball avec 188,3 millions d’euros de mises dont 40% en direct et 32,6 millions d’euros de PBJ. A noter une hausse de l’activité des parieurs sur les sports plus confidentiels, portée entre autres par la croissance des mises en tennis de table, qui ont atteint les 9,8 millions d’euros.
2,1 millions d’euros de droit au pari
Les mises sur les évènements sportifs organisés en France ont reculé de 223 millions d’euros à 211 millions d’euros sur la période observée, soit une baisse de 5%, ce qui a pour conséquence la baisse de la contribution au financement de la filière sport au titre du droit au pari, qui passe de 2,2 millions d’euros à 2,1 millions d’euros.
Croissance du nombre de comptes joueurs actifs
Le nombre de comptes joueurs actifs chaque semaine a globalement progressé de +2% entre le premier trimestre 2019 et le premier trimestre 2020 à 670.000, malgré une chute à 247.000 puis à 192.000 sur les deux dernières semaines du fait de l’arrêt des compétitions.