Selon le quotidien sportif l’Equipe, sept nouveaux joueurs de tennis français de deuxième et troisième division, dont les noms n’ont pas été révélés, ont été placés en garde à vue avant d’être entendus par les enquêteurs du Service Central des Courses et Jeux (SCCJ), puis d’être libérés. Ces interpellations sont intervenues dans le cadre de l’enquête européenne sur les matchs truqués dans le tennis.
L’enquête, qui a débuté il y a neuf mois, suit son cours en Europe et notamment en France, avec de nouvelles interpellations de joueurs de tennis, qui font suite à celles, notamment, de Mick Lescure, qui avait reconnu s’être laissé corrompre, Jules Okala, Yannick Thivant et Jérôme Inzerillo, qui ont eu lieu en janvier dernier. Sur les sept nouveaux joueurs de tennis soupçonnés, cinq auraient reconnus avoir accepté de laisser le score en échange d’une somme d’argent.
« Peut-être faudrait-il tout simplement interdire les paris sur les plus petits tournois . Ce serait une solution pour arrêter tout ça. Mais est-ce que les instances le feront ? D’après ce que j’ai lu, l’International Tennis Federation (ITF) n’a pas forcément intérêt à arrêter les paris. Elle ne fait pas grand-chose pour les joueurs aujourd’hui », a déclaré à L’Equipe l’ancien tennisman professionnel Jérôme Inzerillo, ancien joueur de tennis professionnel. Selon Jean-François Vilotte, le directeur général de la Fédération Française de Tennis et ancien président de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL), « On a affaire à de vrais réseaux criminels en lien avec ces paris. C’est plus facile de corrompre le joueur qui vit difficilement de son exercice professionnel qu’un joueur qui réussit. Les agissements des réseaux criminels concernent donc, tout particulièrement, les tournois dont les enjeux sportifs ou économiques sont plus faibles ».
Source : Le Figaro