La BBC et le site BuzzFeed ont affirmé être en mesure de prouver que l’ATP a couvert 16 joueurs du Top 50, soupçonnés d’avoir truqués des matches au profit de groupes de parieurs sportifs. Parmi eux figurent huit joueurs engagés sur l’Open d’Australie.
Selon les deux médias britanniques, qui ont eu accès à des documents confidentiels, des joueurs de haut niveau et des vainqueurs de titres du Grand Chelem, en simple ou en double, seraient concernés et l’ATP aurait fermé les yeux, les autorisant à poursuivre leur carrière. Ces mêmes sources affirment également que l'enquête menée par l’ATP en 2007, a révélé que des syndicats de parieurs en Russie, en Italie et en Sicile plaçaient des centaines de milliers de dollars sur des matches qu'ils pensaient être truqués. Parmi ces matches, trois se sont disputés à Wimbledon, selon la BBC. Selon Buzzfeed, les représentants des syndicats de paris clandestins contactaient les joueurs dans leurs chambres d'hôtel lors de grands tournois en leur promettant 50.000 dollars ou plus de récompenses. Aucun des deux médias n’a révélé le nom des joueurs incriminés. Pour mémoire, l'ATP a introduit en 2009 des règles anti-corruption, mais ces règles ne lui permettait pas de poursuivre des délits antérieurs à leur entrée en vigueur.
La réaction de l’ATP face à ses accusations ne s’est pas faite attendre. « Nous ne sommes pas complaisants, nous sommes vigilants. Les autorités du tennis rejettent toute allégation selon laquelle des preuves de trucage des matches auraient été cachées ou ne feraient pas l’objet d’une enquête approfondie », a déclaré Chris Kermode, le président de l’ATP, lors du conférence de presse improvisée à Melbourne.
Avec AFP via lefigaro.fr