France Pari rachète Betnet et se lance dans les paris hippiques

Une vingtaine de jours après avoir été déclaré en redressement judiciaire, la société de paris hippiques en ligne Betnet connait enfin le nom de son successeur. Il s'agit de France Pari. Le tribunal de commerce de Compiègne l'a annoncé ce jeudi 8 décembre.

France Pari se positionne sur les paris hippiques

France Pari, qui réservait jusqu'à aujourd'hui son activité aux paris sportifs, souhaite, par le rachat de Betnet, se lancer sur les courses de chevaux. Pour cela, il récupère le fonds de commerce de Betnet, ce qui comprend plus de 13 500 comptes dont 4000 actifs et un des quatre salariés. France Pari, qui possédait déjà une base de 16 000 parieurs, voit donc le nombre de ses joueurs pratiquement doubler. Son directeur, Hervé Schlosser, a indiqué à la presse les prochaines étapes menées vers sa société afin d'élargir son offre. Ainsi, dès le 15 décembre, il proposera à ses clients de parier sur les courses hippiques. Dès le lendemain, les anciens clients de Betnet auront l'opportunité de faire transférer leurs avoirs et leurs informations vers France Pari.

En outre, pour éviter que l'activité hippique de France Pari ne connaisse le même sort que celle de Betnet, la société se liera avec ZEturf en ce qui concerne les mises. Cela permettra aux deux sociétés d'être plus fortes face au poids lourd que représente le PMU et ses 85 % de parts de marché.

Une triste fin pour Betnet

De son côté, Betnet n'aura finalement existé que durant une année. Les objectifs avancés par ses fondateurs, notamment celui d'atteindre 8 % de part de marché en un semestre, n'ont pas été atteints. En effet, lors de sa mise en redressement fin novembre, la société ne comptait que pour 1,5 % des paris hippiques en ligne. Son désormais ex-président, Patrick Barbe, considère que l'absence d'une réelle compétitivité et du maintien, dans les faits, du monopole du PMU, a conduit sa société vers l'échec.

Enfin, malgré le rachat de son fonds de commerce, Betnet possède encore des dettes à régler envers ses affiliés. Ce sera donc à son administrateur financier de gérer, dans les prochaines semaines, ces questions importantes.