Jeu légal en France
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Le 1er juillet 2025, une décision judiciaire très attendue est tombée : le tribunal judiciaire de Paris a donné raison à un parieur connu sous le pseudonyme Treatyoself, condamnant Winamax à lui verser plus de 400 000 € au titre de gains issus de paris combinés. Une affaire hors normes qui secoue le monde des paris sportifs en ligne, tant par les montants en jeu que par les arguments techniques soulevés au cours d’un long bras de fer judiciaire.
Tout commence en mars 2021. Après cinq années d'activité sans incident sur la plateforme Winamax, Treatyoself place, en l'espace de dix jours, cinq paris combinés sur des événements sportifs, activant même l’option Cashout pour sécuriser une partie de ses gains. Résultat : 392 000 € sont crédités sur son compte, auxquels s'ajouteront 10 000 € supplémentaires grâce au succès du cinquième pari.
Mais le retrait des fonds sera immédiatement bloqué par Winamax, qui évoque alors un « caractère frauduleux » des mises. Le bookmaker soupçonne le parieur d’avoir exploité un décalage temporel dans la diffusion des matchs, rendant les paris « dépourvus d’aléa » — c’est-à-dire joués sur des événements dont l’issue était déjà connue.
Le fond du problème réside dans la notion même d’aléa, essentielle au pari sportif. Pour Winamax, les paris placés par Treatyoself n’étaient plus soumis au hasard car certains résultats étaient déjà connus, notamment à cause de délais de couverture excessifs constatés sur deux matchs de football colombien.
En réponse, le parieur soutient que tous ses paris ont été validés selon les règles, avec un délai entre l’action et l’acceptation du pari suffisant pour garantir l’aléa. Il précise également que les informations issues de Sport Radar, fournisseur officiel de données, ne prouvent en rien que les résultats étaient connus au moment des mises. Et surtout, rappelle un principe fondamental du droit : la bonne foi est présumée, et c’est à celui qui allègue la fraude d’en apporter la preuve.
Dans son jugement, le tribunal reconnaît le droit de Winamax d’annuler des paris frauduleux. Toutefois, encore faut-il pouvoir le démontrer. Et c’est là que le bât blesse pour l’opérateur.
Les documents fournis — notamment des tableaux d’horodatage provenant de Stats Perform et Genius Sports — sont jugés insuffisants ou peu fiables. Certaines pièces sont même déclarées « dépourvues de force probante », car les fournisseurs eux-mêmes n’en garantissent pas la véracité. Aucun élément n’atteste de manière certaine que les paris ont été placés sur des événements déjà conclus.
Quant aux autres arguments avancés (comportement suspect du joueur, création de nouveaux comptes, improbabilité statistique des gains), le juge les considère comme périphériques et non décisifs. La seule question valable reste celle du moment exact de la prise de pari par rapport à l’événement. Et sur ce point, la démonstration de Winamax échoue.
Si le jugement est clair — Winamax doit payer — il n’est pas encore exécutoire. En effet, le tribunal a exclu l’exécution provisoire de la décision en raison de la somme élevée en jeu, ce qui signifie que Treatyoself ne percevra pas les 400 000 € immédiatement.
Winamax dispose maintenant d’un délai pour faire appel. En cas de recours, l’opérateur pourra fournir de nouvelles preuves, comme le prévoit l’article 563 du Code de procédure civile. Ce deuxième round pourrait s’avérer décisif, mais aussi risqué pour le bookmaker, dont l’image a déjà été ternie dans cette affaire.
Ce jugement pourrait faire date dans le secteur des jeux en ligne en France. Il met en lumière les limites des preuves technologiques dans des situations où quelques secondes peuvent tout changer. Il rappelle aussi que les opérateurs, même agréés par l’ANJ, ne sont pas au-dessus des principes du droit civil : en l’absence de preuve solide, c’est toujours le joueur qui bénéficie de la présomption de bonne foi.
Dans l’attente d’un éventuel appel, cette décision souligne l’importance pour les opérateurs de renforcer la fiabilité de leurs données d’horodatage et de mieux encadrer les situations de cashout en direct. Quant aux parieurs, ils retiendront qu’il est possible, bien que rare, de faire valoir leurs droits face aux géants du secteur.
À suivre…
Si Winamax décide de faire appel, cette affaire n’a pas fini de faire parler d’elle. Mais une chose est sûre : dans le duel entre le plus important, c’est de gagner et le plus important, c’est de prouver, c’est la justice qui a marqué un point décisif.
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INTERDICTION VOLONTAIRE DE JEUX
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