Les plans d’actions « jeu responsable » 2021 de l’ensemble des opérateurs de jeux d’argent et de hasard ont été examiné par les membres du Collège de l’Autorité nationale des jeux (ANJ) lors de la séance du 15 avril dernier. Une première pour les opérateurs, qui permet à l’ANJ d’évaluer de manière concrète les actions qu’ils mènent pour prévenir le jeu excessif et le jeu des mineurs, et d’accompagner leur mise en conformité.
Depuis l’ordonnance du 2 octobre 2019 visant à renforcer le niveau de protection des joueurs, opérateurs de jeux en ligne, PMU, FDJ, casinos, clubs de jeux et sociétés de courses hippiques ont l’obligation de « soumettre chaque année à l’approbation de l’ANJ leur plan d’actions en vue de prévenir le jeu excessif et le jeu des mineurs et de favoriser une pratique raisonnable du jeu ». Une mesure importante sachant pour rappel, l’Observatoire des Jeux (ODJ) avait évalué le nombre de joueurs à risque à 1,4 million en 2020, parmi lesquels quelque 400.000 de niveau pathologique.
Une année de transition
Si 2021 est une année de transition compte tenu de la nouveauté du dispositif et de la crise sanitaire, cela n’a pas empêché l’ANJ de définir quatre axes prioritaires : le respect de l’interdiction de vente aux mineurs ; la mise en place des mécanismes de modération et d’auto-exclusion des joueurs ; la mise en œuvre de l’identification et l’accompagnement des joueurs excessifs ou pathologiques ; et enfin l’adaptation de leur organisation interne pour prendre en compte ces enjeux. Le 15 avril dernier, le Collège de l’ANJ, qui a pris en compte ces priorités et les spécificités des acteurs concernés, a rendu 96 décisions approuvant les plans d’actions présentés par des opérateurs de jeux, parfois assorties de prescriptions. Pour les casinos et les sociétés de courses hippiques, la mise en œuvre des décisions de l’ANJ débutera de manière progressive après leur réouverture.