Le tweet de Winamax du 15 août dernier suite à la victoire de l’Olympique Lyonnais face à Manchester City dans le cadre des quarts de finale retour de la Ligue des Champions aurait pu avoir de lourdes conséquences pour l’opérateur. Vivement critiquée par trois ministres, la room au W s’est également attiré les foudres de la députée de l’Ain Olga Givernet, qui a demandé la suspension de ses activités en France.
Estimant que le tweet de Winamax détournant les paroles d’une chanson de PNL était « choquant et abject », Olga Givernet est allée plus loin qu’Élisabeth Moreno, Roxana Maracineanu et Marlène Schiappa en demandant dans un courrier adressé au Premier Ministre Jean Castex la suspension des activités de l’opérateur dans l’Hexagone. « Je me permets de rappeler que les jeux d’argent sont interdits en France sauf sur dérogation de l’État. Les opérateurs de jeux d’argent exercent donc grâce à une autorisation et sous la contrainte d’un cadre légal renforcé par notre majorité avec la création de l’Autorité nationale des jeux (ANJ). La publicité y est notamment encadrée », a-t-elle écrit. Avant d’ajouter : « Je suspecte Winamax de profiter d’un buzz médiatique généré par lui-même sur la base de propos homophobes pour augmenter les prises de paris dans une actualité sportive propice et ainsi maximiser ses profits. (…). Dans ce contexte de pratiques dont l’éthique est clairement remise en question, je demande la suspension pure et simple de l’autorisation de proposer des paris sportifs en France pour cet opérateur, et ce avant les compétitions en référence dans le tweet ».
Saisie par la députée de l’Ain, l’ANJ a décidé de ne pas sanctionner Winamax : « En l’état actuel de l’analyse, cette publication n’apparaît pas constituer un motif de suspension. Cependant, compte-tenu des risques d’incitation au jeu des mineurs que peut induire une telle communication, l’ANJ sera particulièrement vigilante dans le contrôle de la stratégie promotionnelle que Winamax lui soumettra en octobre prochain », a commenté l’Autorité dans un communiqué. Winamax a finalement supprimé son tweet, se fendant d’un : « nous supprimons immédiatement notre tweet « choquant », « abject » et insupportable.