Yana Sizikova a été interpelée jeudi dernier en marge des Internationaux de France de Roland-Garros dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de paris truqués lors d’un match en double du premier tour de l’édition 2020 de la deuxième levée du Grand Chelem, qui avait opposé la paire russo-américaine Sizikova/Brengle aux Roumaines Mitu/Tig. La joueuse de tennis russe a été remise en liberté vendredi en fin journée « sans poursuite à ce stade », comme l’a indiqué le parquet de Paris.
Âgée de 26 ans, la 101e joueuse mondiale au classement WTA en double avait été placée en garde à vue jeudi soir à l'issue d'un match du tournoi, dans le cadre de l'enquête ouverte le 1er octobre dernier pour « corruption sportive » et « escroquerie en bande organisée », dévoilée en octobre dernier par le journal allemand Die Welt et le quotidien sportif L’Équipe. Elle avait été ensuite confiée au Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire.
Le cinquième jeu du second set, jeu blanc remporté par les joueuses roumaines après deux doubles fautes « grossières de la joueuse russe », ferait l’objet des soupçons, ayant généré des paris sur l’issue de ce jeu « anormalement élévés », de l’ordre de « plusieurs dizaines de milliers d’euros ». Si l’Autorité nationale des jeux (ANJ) n’avait pas détecté d’anomalies côté mises sur le marché français, elle aurait reçu des alertes, notamment, de GLMS (Global Lottery Monitoring System) et du groupe de Copenhague. Encore une affaire qui vient entacher le milieu de la petite balle jaune, qui fait souvent l’objet de tentatives de manipulations sportives, ou de manipulations avérées.
Avec AFP via Europe 1