La police italienne a interpellé mardi une cinquantaine de personnes soupçonnées d’avoir truqué des dizaines de matches au cours de la saison, comptant pour les championnats de troisième et quatrième division.
Parmi ces personnes interpelées par le SCO, l’unité d’élite de la police italienne chargé de la lutte contre la mafia, on retrouve des présidents de clubs, des directeurs sportifs, des entraineurs, des joueurs de clubs évoluant en Lega Pro et en Série D dans dix régions italiennes, ainsi qu’un membre présumé de la Ndrangheta, la mafia calabraise. Selon la SCO, l’enquête, partie d’écoutes téléphoniques, a révélé un « pacte de corruption dans le monde du football », et « démontre l’intérêt porté par les réseaux criminels pour les activités générées par le football et le secteur des paris légaux ».
Au total, 28 rencontres disputées en Lega Pro et en Série D lors de la saison en cours auraient été truquées. L'enquête se poursuit et porte sur d'autres matches
suspects, cette fois en Série B, la deuxième division du football italien.
Ce n'est pas la première fois que le football italien est entaché par un scandale de matches truqués, alors que le crime organisé utilise de plus en plus les paris sportifs pour blanchir de l’argent ou en gagner. Le dernier scandale remonte à la saison 2010-2011. Il portait sur des rencontres de Série B et de Série C.
Avec Reuters et Eurosport