La police a démantelé une vingtaine de salles de jeux clandestines à
Lille et à Roubaix, qui se trouvaient ans des salons de thé, des bars, des épiceries ou des snacks.
Si dans certains établissements, rien de suspect n’a été découvert, une centaine de machines à sous électroniques, qui servaient à des paris sportifs en ligne ou à des jeux de casino, ont été saisies. D’après la police, « c’est la première fois qu’on en trouve autant en France ». 16 personnes ont été mises en examen, dont 11 gérants d’établissements, qui ont été libéré sur caution. Les cinq autres personnes, organisateurs présumés de ce système de jeux clandestins, issus de la communauté turque, ont été mises en examen et placées en détention provisoires.
Ces mises en examen sont le fruit d’une enquête menée depuis fin 2015 par la division financière de la Police Judiciaire de Lille et du commissariat de Roubaix. « Ces derniers mois, le phénomène avait pris un essor considérable. Certains faisaient des travaux d’aménagements spécifiques de leurs locaux », avance une source proche du dossier. La police estime que chaque appareil rapportait en moyenne 3.500 euros par mois, hors gains payés aux clients. Une somme répartie à 50-50 entre le gérant et les organisateurs du systèmes. Selon Emmanuel Riglaire, avocat de deux des gérants, « les machines ne leur rapportaient pas grand chose, mais c’était un moyen de ramener de la clientèle. Mes clients savaient que c’était illégal, mais pensaient que ça ne faisait pas de mal à grand monde ».
Avec La Voix du Nord