Dans une tribune publiée par nos confrères des Echos, Charles Coppolani, président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) a salué le bienfondé de la proposition des députés Olga Givernet et Régis Juanico, qui préconisent la création d’une autorité unique pour le secteur des jeux d’argent et de hasard.
Selon Charles Coppolani, les propositions des deux députés « répondent, près de huit ans après la loi du 12 mai 2010, aux profondes évolutions de ce secteur et préparent aux enjeux de demain ». D’après lui, « cette régulation s’impose car il s’agit de concilier les intérêts de trois forces discordantes que sont le joueur, qu’il faut séduire et protéger, parfois contre lui même ; le marché agréé, qui doit être à la fois attractif, protecteur pour les joueurs et rentable pour les opérateurs ; enfin l’Etat, garant des enjeux de santé et d’ordre public, mais attentif à cette source de revenus pour le budget du pays ».
Toujours selon lui, pour que la régulation soit efficace, il faut qu’elle s’applique à l’ensemble du secteur, comme c’est le cas dans d’autres pays européens, et comme le souhaite par ailleurs la Commission Européenne. « Dès lors qu’il y a une concurrence, une même logique économique, commerciale et de santé publique s’impose à tous les opérateurs. Cette logique, pour être vertueuse, doit être pilotée dans un cadre sécurisé pour le joueur et pour l’ordre public, défini par le législateur et le pouvoir réglementaire », poursuit celui qui estime que « pour être performant, le régulateur doit disposer, de par la loi, de la marge de manœuvre nécessaire pour réagir en temps réel dans un contexte de plus en plus concurrentiel », surtout que depuis l’ouverture du marché, « la demande a changé de nature avec l’arrivée sur le marché de nouvelles générations de consommateurs imprégnés de la culture du jeu vidéo et avides d’innovations et de changements permanents », tel que les paris eSport.
Avec Les Echos