Depuis le début des Internationaux de France de Roland-Garros, huit « courtsiders » ont été expulsés de l’enceinte du tournoi. C’est en tous cas ce que révèle le quotidien sportif L’Equipe, citant Jean-François Vilotte, le directeur général de la Fédération Française de Tennis (FFT).
Selon l’ancien président de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL), les faux spectateurs exclus pariaient depuis les tribunes sur le prochain point du match auquel ils assistaient, essayant d’obtenir un peu d’avance sur la mise à jour des scores chez certains opérateurs de jeu en ligne. Parmi les huit personnes démasquées cette année, certains envoyaient depuis les tribunes l’évolution du score à des opérateurs de jeu en ligne souvent basés à l’étranger, et sans autorisation, afin que ces derniers soient en mesure de proposer du live betting à leurs clients sans latence, et sans avoir déboursé un centime pour recevoir le flux de données en temps réel officiel de la deuxième levée du Grand Chelem de l’année.
Si huit personnes ont pu être exclues du tournoi, il n’est pas simple de repérer les « courtsiders » parmi la foule. « Les personnels de sécurité sont très sensibilisés et de plus en plus aguerris. Ils bénéficient de tous les dispositifs de captation d’image du stade, on leur signale les attitudes atypiques. Ils vont vérifier et font sortir la personne si l’activité est avérée », a expliqué Jean-François Vilotte à nos confrères de l’Equipe, précisant que « ce sont souvent des étudiants qui font un peu de gratte », mais qui n’enfreignent pas la loi à ce jour, même si la FFT milite, avec le soutien du Service Central des Courses et Jeux (SCCJ) pour que le « courtsiding » devienne une infraction pénale, d’autant plus qu’il peut être associé, sur des tournois de plus petite envergure, à un risque de manipulation des rencontres.
Source : L’Equipe