L'opération « Gambling », orchestrée par la police anti-mafia italienne, a conduit à l'arrestation de 41 personnes, la saisie de sommes importantes en cash et la fermeture de nombreux sites de jeu en ligne.
L’intervention des autorités italiennes, initiée le 22 juillet dernier, a entrainé la fermeture de 82 sites de jeux en ligne ainsi que le gel des actifs e 11 entreprises basées à Malte, en Roumanie et en Espagne, pour un montant de plus de deux milliards d’euros. Les accusations portées à l'encontre des suspects interpellés font état de blanchiment d'argent et d'un plan international pour contourner les régulations nationales sur le jeu et les paris.
Selon Caterina Catalano, le magistrat en charge des investigations préliminaires, l’organisation maffieuse « Ndrangheta » aurait mis en place un circuit permettant de blanchir des sommes très importantes tout en prenant le contrôle du marché avec plus de 500 agences de paris. Parmi les figures clefs de l’organisation, on retrouve le fondateur et PDG de BetUniQ, Mario « Mariolio » Gennaro. Sa société, titulaire d’une licence délivrée par la Malta Gaming Authority, est accusée d'être utilisée pour blanchir l'argent sale de « Ndrangheta » depuis plusieurs années. Initialement focalisée sur le jeu en ligne, l'entreprise a rapidement élargi ses activités en ouvrant lors des dernières années plus de 500 agences de jeu sur le territoire italien, sans pour autant détenir de licence de jeux ou de paris.
BetUniq n'est pas le seul opérateur impliqué dans l’affaire, loin de là. People's S.R.L et Microgame S.P.A, tous deux détenteurs d'une licence, sont également dans le collimateur. Au final, les actifs de Uniq Group Limited, Uniq Shopping Limited, Tebaral Holding Ltd, Tebaral Trading Ltd, BetSolution4U, Fast Run Limited, Unique Group Buchmacher Gmbh, BE. Uniq Est SRL, Zeta Gaming SRL, Crossbit SL et Mirospace SL ont été gelés. Depuis ce gel des actifs, un certain nombre de joueurs de poker italiens ont fait part sur les réseaux sociaux de leur impossibilité de retirer leurs fonds suite à « des problèmes techniques ».