Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’Autorité nationale des jeux (ANJ) a décidé d’interdire les paris sur un match de football de l’Europa League le 27 août dernier en raison de fortes suspicions de manipulation. Une occasion pour l’autorité régulation, acteur majeur de la lutte contre les manipulations des compétitions sportives, d’expliquer les raisons de cette décision et ses conséquences sur les paris dans ce genre de cas.
En sa qualité de présidente de l’ANJ, Isabelle Falque-Pierrotin a la possibilité d’interdire les paris sur une compétition sportive, comme ça a été le cas fin août, à « la demande de l’organisateur de la manifestation » ou s’il existe « des indices graves et concordants de manipulation d’une compétition sportive » tels que par exemple : un déréférencement de la compétition sur des sites d’opérateurs de jeux en ligne à l’échelle nationale ou internationale ; un montant anormal des mises engagées ; une chute de cote inexpliquée ; une concentration géographique anormale des mises ; une interdiction de paris prise dans d’autres pays : une alerte reçue par l’un des partenaires de l’ANJ qu’il soit national ou international ; des indications de trucage relayées dans la presse ou des réseaux sociaux ; ou encore une alerte transmise par l’organisateur de la compétition, le délégué intégrité ou un acteur de la compétition. A noter que dans la grande majorité des cas, les décisions d’interdiction de parier font l’objet d’échanges internationaux à travers un réseau des plateformes nationales de lutte contre la manipulation des compétitions sportives.
En cas d’interdiction, les « paris pris après la décision sont nuls et l’opérateur est tenu de rembourser les mises engagées quelle que soit l’issue de la compétition. Par contre, ceux qui ont été pris avant sont « valables et doivent être honorés par l’opérateur, sauf s’il existe une clause contraire dans le règlement de l’opérateur, ce qui est très souvent le cas ».